L’Union européenne a de nouveau interdit l’accès à son espace aérien à sept compagnies d’Afrique centrale pour non-conformité aux normes de sécurité.
La Commission européenne a publié en mai 2025 la dernière mise à jour de sa liste noire des compagnies aériennes interdites de vol dans l’Union européenne pour non-respect des normes de sécurité. Sept transporteurs originaires de la zone CEMAC figurent parmi les 169 compagnies concernées. Il s’agit d’Equajet, Trans Air Congo, Société Nouvelle Air Congo, Canadian Airways Congo et Equaflight Services (toutes basées en République du Congo), ainsi que Cronos Airlines et Ceiba Intercontinental, opérant depuis la Guinée équatoriale. Cette décision fait suite à une évaluation technique conduite par les experts du Comité de la sécurité aérienne de l’UE, qui ont relevé de graves lacunes dans la supervision nationale de l’aviation civile dans ces pays.
L’analyse s’appuie sur les inspections SAFA (Safety Assessment of Foreign Aircraft), les rapports d’incidents ainsi que les audits menés par les autorités nationales compétentes, transmis à l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA). Conformément au règlement TCO (Third Country Operators), la Commission interdit toute compagnie ne respectant pas les standards internationaux, qu’ils soient liés à l’entretien des aéronefs, à la formation des équipages ou à la régulation du secteur. Bien que frappées par cette mesure, les compagnies concernées peuvent solliciter une nouvelle évaluation si elles estiment avoir corrigé les déficiences techniques et réglementaires identifiées.
Cette décision européenne intervient alors que certaines de ces compagnies planifiaient des vols vers l’Europe dès juin 2025 : Cronos Airlines avait prévu quatre rotations entre Malabo et Madrid, tandis qu’Equajet ambitionnait de relancer trois vols entre Brazzaville et Paris. Déjà visées par une suspension similaire en novembre 2023, levée temporairement trois mois plus tard, ces compagnies subissent un nouveau revers qui pourrait fragiliser leur redéploiement international, et souligne les défis persistants de la sécurité aérienne dans plusieurs pays de la CEMAC.