Trois évêques du Grand Nord du Cameroun sont accusés d’outrepasser leur rôle spirituel en s’immisçant dans la politique, suscitant une controverse au sein de l’Église catholique et remettant en question leur impartialité.
L’Église catholique camerounaise est confrontée à une controverse majeure, avec des accusations portées contre trois évêques du Grand Nord. Ces prélats sont soupçonnés d’avoir dépassé leur rôle spirituel en s’impliquant dans la politique, établissant des relations étroites avec des figures politiques influentes, notamment le Président de l’Assemblée nationale. Ces agissements suscitent des doutes sur leur impartialité et mettent en péril l’image de neutralité que le clergé souhaite promouvoir.
Les évêques ont été accusés principalement par le biais de déclarations publiques et d’analyses formulées par des critiques venant de membres de la société civile, d’observateurs religieux et potentiellement des fidèles. Ces critiques soulignent que les prélats ont franchi les limites de leur rôle en s’impliquant dans la sphère politique, remettant en question leur impartialité et leur engagement envers les valeurs spirituelles de l’Église. Cette situation constitue une rupture significative avec la tradition de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), laquelle a toujours veillé à maintenir l’Église à l’écart de toute partisanerie politique. Il est important de noter qu’aucun des évêques concernés ne préside la CENC ni ne siège au sein des commissions essentielles telles que Justice et Paix ou Communication sociale, chargées de traiter des questions sociétales et éthiques.
Ce contexte rappelle les dérives observées lors de la Renaissance, période durant laquelle l’Église a vu sa crédibilité compromise par des luttes de pouvoir. Dans ce climat, certains vont jusqu’à comparer ces évêques à Judas Iscariote, soulignant la gravité de leur comportement présumé. À une époque où la voix de l’Église devrait incarner l’unité et la paix, ces accusations soulignent l’urgence de réaffirmer les valeurs spirituelles et de garantir une séparation claire entre la foi et la politique, afin de préserver l’intégrité et la mission évangélique de l’Église au Cameroun.
