À l’approche des élections présidentielles de 2025, Paul Biya laisse entendre qu’il pourrait se représenter, suscitant des controverses tant au sein de son parti qu’en opposition.
La question de savoir si Paul Biya, président du Cameroun depuis 1982, se représentera aux élections présidentielles d’octobre 2025 alimente de vives spéculations. À 92 ans et avec plus de quatre décennies au sommet de l’État, il affiche de moins en moins de réticences quant à ses intentions. Le 23 avril, sur son compte X, il a déclaré vouloir « continuer à tout mettre en œuvre pour perpétuer une profonde mutation sociale et faire naître une véritable nation camerounaise ». Cette affirmation pourrait sembler indiquer une volonté de prolonger son mandat actuel.
Les récents discours de Biya témoignent d’une disponibilité à poursuivre son engagement envers la nation. En effet, lors de son allocution de vœux à la nation le 31 décembre 2024, il avait déjà affirmé que sa « détermination à servir restait intacte ». Ce message a été réitéré lors de la fête de la jeunesse, où il s’est engagé à rester aux côtés des jeunes pour relever les défis les concernant. Ces déclarations s’inscrivent dans une stratégie de communication progressive, laissant entrevoir une possible annonce de candidature.
Cependant, cette éventualité ne fait pas l’unanimité. De nombreux opposants, comme Maurice Kamto du MRC, ont qualifié cette candidature potentielle de « criminelle », tandis que certains évêques de l’Église catholique ont exhorté le président à renoncer à ses ambitions. Alors que les élections approchent, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), son parti, lui apporte un soutien indéfectible, affirmant qu’il n’y a pas d’autre candidat. À moins de six mois du scrutin, Paul Biya devra rapidement clarifier sa position, un choix qui pourrait influencer l’avenir politique du Cameroun.