Le Cameroun et le Tchad développent un projet ferroviaire pour relier Ngaoundéré à N’Djaména, visant à revitaliser la circulation des personnes et des biens, générer des recettes annuelles significatives et renforcer l’intégration économique régionale.
Pour revitaliser et renforcer la circulation des personnes et des biens sur le corridor Douala-N’Djaména, les autorités camerounaises travaillent sur un ambitieux projet d’extension ferroviaire visant à relier Ngaoundéré, la capitale régionale de l’Adamaoua, à N’Djaména, la capitale politique du Tchad voisin. Ce projet stratégique, qui s’inscrit dans une vision d’amélioration des infrastructures de transport en Afrique centrale, prévoit la construction d’une ligne de chemin de fer de 878 km reliant les deux pays, essentielle pour stimuler l’intégration économique régionale.
Les travaux seront réalisés en trois phases distinctes : la première, reliant Ngaoundéré à Moundou sur une distance de 385 km ; la seconde, connectant Moundou à Bongor sur 228 km ; et enfin, la dernière, qui s’étendra de Bongor à N’Djaména sur 265 km. Le coût total de cette opération est estimé à 5 596 millions d’euros, soit plus de 3 600 milliards de francs CFA. La Banque mondiale s’est engagée à soutenir ce projet en accordant un financement de 275,9 millions d’euros, équivalent à plus de 180 milliards de francs CFA, attestant ainsi de l’importance de cette initiative pour le développement régional.
Actuellement, la construction de la première phase, reliant Ngaoundéré à Mondou, est en cours, avec un tronçon spécifique, Belabo-Ngaoundéré, ayant déjà bénéficié d’un financement de 164 milliards de francs CFA. Une fois achevé, ce projet pourrait générer un rendement allant jusqu’à 16 %, selon des études préliminaires. De plus, la voie ferrée devrait permettre au Cameroun de sécuriser jusqu’à 300 milliards de francs CFA de recettes annuelles provenant des échanges commerciaux avec le Tchad, favorisant ainsi une dynamique positive pour les relations économiques entre les deux nations. Des initiatives similaires, telles que le Corridor de développement de l’Afrique centrale, ont été mises en avant pour renforcer les échanges commerciaux et améliorer les infrastructures de transport dans la région, promouvant ainsi un développement durable et inclusif.