Ce 11 novembre s’ouvre à Bakou en Azerbaïdjan la Cop 29 après la Cop 16 axée sur la biodiversité. A Bangui tous les écologistes et environnementalistes suivent de près cette conférence des parties. L’enjeu est de taille et dans le contexte de l’élection du président américain Donald Trump, lequel a annoncé urbi et orbi son attention de se retirer de l’accord de Paris.
Mais à quoi peut ressembler cette Cop 29 ? Nous avons posé la question à Lambert Yampelet, expert en climat, sur les enjeux de cette conférence des parties. Pour lui cette Cop 29 à un enjeu mondial.
« La Cop 29 c’est un enjeu mondial, nous sommes en train de subir les conséquences du dérèglement climatique catastrophique, je peux citer l’exemple du Brésil, de l’Espagne et bien d’autres. Nous ici, nos parents qui sont au sud de Bangui et bien d’autres localités du pays, il y a des catastrophes. Il faut rappeler qu’il y a deux catastrophes à l’ordre du jour : la sécheresse et les inondations » a indiqué à Gavroche Lambert Yampelet.
« J’étais encore dans les négociations quand Donald Trump a annoncé qu’il va se retirer, il s’est retiré et heureusement que l’administration démocrate est arrivée et a permis le retour dans la Cop. Si les Etats Unis sortent de l’accord de Paris, je ne dirai pas là-bas, mais des négociations, ce sera une catastrophe pour nous. Parce que d’une part, ce sera un problème de financement car ils financent beaucoup le problème climatique. Deuxièmement les Etats Unis ne sont pas sûrs qu’il y ait changement climatique mais aujourd’hui tout le monde sur la terre sait que y a changement climatique » a-t-il soutenu.
La guerre de survie climatique
« Pour nous les pays en voie de développement, la République Centrafricaine fait partie des quarante six (46) pays les moins avancés, si aujourd’hui on n’a pas l’argent parce qu’on a une enveloppe pour nous s’ils sortent et que la contribution n’est pas la même, on n’aura pas la même valeur financière. Et si on n’a pas les mêmes valeurs financières on ne pourra pas avoir la capacité de nous adapter aux conséquences du changement climatique. L’atténuation ce n’est pas pour nous, les pays en voie de développement, ce n’est pas nous qui avons provoqué le changement climatique » a-t-il insisté.
Je suis sceptique en tant que climatologue Si les Etats Unis sortent de l’accord de Paris, ce sera une pénalité pour nous a alerté Lambert Yampelet qui appelle en outre le gouvernement à activer sa diplomatie dans le domaine de climat pour faire avancer la cause de lutte contre le changement climatique.