Une attaque armée a visé ce mercredi 14 mai 2025, une position des Forces Armées Centrafricaines (FACA) à Ouadda, chef-lieu de la préfecture du Haut-Kotto, situé à 784 kilomètres de Bangui. L’assaut, perpétré par des hommes armés non identifiés, a fait plusieurs morts et blessés, plongeant la ville dans la peur.
D’après les témoignages recueillis sur place, les habitants ont été réveillés par des échanges de tirs intenses aux abords de la base militaire. L’attaque surprise aurait coûté la vie à au moins cinq soldats des FACA, selon un bilan provisoire fourni par des sources locales, encore non confirmé de manière indépendante.
Plusieurs militaires ont été blessés, dont l’un grièvement à l’œil et un autre au bras. Des civils figureraient également parmi les victimes ; certains ont été évacués vers la base des forces rwandaises pour y recevoir des soins d’urgence.
Le gouverneur de la région du Fertit, qui couvre cette partie du pays, a confirmé l’incident au Réseau Journalistes Des droits de l’Homme tout en précisant que les informations étaient en cours de vérification : « Je puis vous confirmer l’effectivité de cette attaque, mais je recoupe encore les informations », a-t-il déclaré.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), par la voix de son porte-parole, a également confirmé l’attaque. Elle évoque un bilan humain lourd, de nombreux blessés et des déplacés qui ont trouvé refuge sur un site de fortune.
Pour l’heure, aucun groupe armé n’a revendiqué l’opération. Toutefois, certaines sources locales à Bria pointent du doigt des éléments armés peulhs comme possibles auteurs de l’attaque.
Cet événement intervient dans un climat sécuritaire déjà dégradé, quelques jours après des affrontements dans la région voisine du Haut-Oubangui entre les forces gouvernementales, appuyées par des éléments russes, et des groupes d’autodéfense.
La situation demeure instable à Ouadda, malgré un retour apparent au calme. Les autorités exhortent la population à faire preuve de vigilance, tandis que des renforts militaires seraient en route pour sécuriser la zone.