Un livre sur le mouvement Anti-Balaka est publié par un ancien ministre. Il s’agit du livre intitulé “La crise sécuritaire en RCA : la vérité sur le mouvement des Anti-balaka”, écrit par un ancien ministre, Daniel Nditifei Boysembe. Ce livre, divisé en 12 chapitres et sa préface est rédigée par un aussi ancien Premier ministre, Michel Gbézéra Bria. Il présente une analyse rétrospective des crises de 2012 à 2019 en République centrafricaine, de leur influence sur le pays et de la contribution de la communauté internationale à la résolution des dites crises qui ont eu lieu.
Les 12 chapitres du livre
1- La résistance à la pénétration coloniale
2- L’impact des guerres civiles dans les pays voisins (Tchad, Soudan, RDC,..)
3- Impact des facteurs endogènes sur la crise sécuritaire
4- La rébellion seleka
5- Résistance portée par les Anti-balaka
6- Financement de la résistance
7- Les réactions extérieures consécutives
8- Relations entre la résistance et la communauté musulmane
9- Relations entre la résistance et le Président Bozizé et la Convention des patriotes centrafricains CPC
10- Relations entre la résistance et le Président Touadera
11- Impact de l’Accord de Khartoum sur la crise
12- plaidoyer pour la reconnaissance de la Nation envers les grandes figures de la résistance à la pénétration coloniale.
Résumé des Éditions l’Harmattan
La crise sécuritaire portée par la Seleka qui a éclaté en décembre 2012 s’inscrit dans la droite ligne des précédentes crises qui ont affecté la République Centrafricaine (RCA), et s’est traduite par l’ingérence sans précédent des pays voisins de la RCA. Face aux violences inouïes perpétrées contre les populations civiles, on a assisté à des réactions, tant sur les plans intérieur qu’extérieur.
Sur le plan intérieur
Il faut souligner la farouche résistance opposée par les jeunes ruraux de la région de l’Ouham appuyés par des ex-soldats des forces armées centrafricaines (FACA), résistance connue sous le nom des Anti-balaka. Le phénomène a pris de l’ampleur à partir de décembre 2013 avec l’apport de jeunes désœuvrés organisés en groupes autonomes dans la majorité des quartiers de Bangui et ses environs. Ces jeunes ont hélas dénaturé l’action des Anti-balaka originels à cause de nombreux délinquants ayant infiltré leurs rangs.
Sur le plan extérieur
Deux réactions ont été enregistrées : l’opération Sangaris déclenchée le 5 décembre 2013 par le Président français François Hollande qui, fort du soutien du Conseil de Sécurité des Nations Unies, et la fin de la Transition dirigée par Michel Djotodjia, a décidé de faire mettre un terme à ladite Transition à l’issue du Sommet de la CEEAC du 10 janvier 2014 à Ndjaména. Une nouvelle période de Transition a donc succédé à celle pilotée par Michel Djotodjia et son Premier ministre, l’avocat Nicolas Tiangaye. Elle a pris fin avec l’élection contestée de Touadera à la Présidence de la République le 14 février 2016. Malgré les promesses réitérées des dirigeants issus des nouvelles Institutions, le peuple centrafricain est toujours dans l’attente du retour définitif de la sécurité et de la paix. L’auteur, Daniel Nditifei Boysembe, a fait un exposé sur son livre dédié à son épouse déjà décédée.
Le livre a été publié le 3 mars 2025 par les Editions l’Harmattan à Paris. La présentation a eu lieu le 5 mars 2025 dans un hôtel à Bangui suivie de la dédicace par l’auteur. Il est mis en vente à 24€.
Biographie de l’auteur
Économiste de formation, Daniel Nditifeï Boysembe a suivi des études de sciences économiques à l’université de Paris 1 et obtenu le diplôme d’Études Supérieures de Sciences Economiques (DESS). De retour en République Centrafricaine (RCA) en 1977, il a été assistant-vacataire en macro-économie à l’Université de Bangui et ancien cadre et dirigeant des banques de la place et consultant national et international auprès des organisations internationales de financement. Sa carrière est couronnée par les portefeuilles ministériels du Plan et des Finances. Il a mené des combats pour la démocratie avec d’autres Centrafricains qui l’ont conduit à son internement administratif dans son village en 1979 à l’époque de Bokassa, puis en 1990 à sa détention préventive durant huit mois sous le régime du Président Kolingba.