Pour doper son économie numérique, le gouvernement et l’opérateur de téléphonie mobile Orange ont signé jeudi à Bangui la convention d’exploitation de débit internet de 4e génération. Par cet acte l’opérateur français Orange va lancer l’exploitation dès le premier trimestre 2025 son débit 4G.
Selon le ministre de l’économie numérique Justin Gourna Zacko cette convention a permis au gouvernement d’encaisser 15 milliards Fca et permettra l’exploitation globale du debit internet de 4e génération par la partie contractante pour une durée de 15 ans.
Pour Orange Centrafrique cette convention répond à la volonté de satisfaire la demande à travers le déploiement d’internet de la 4e génération en libérant les usagers internet d’une part, et d’autre part de ramener la technologie en RCA aux standards internationaux, ouvrant ainsi l’univers du digital et l’ensemble des cas d’usage que cela induit.
Les effets induits bénéfiques pour les consommateurs selon Orange
“La 4G dans un pays n’est pas un événement neutre et c’est extrêmement important. Bien évidemment nous avons en tête la rapidité qu’apporte le réseau 4G qui est vraiment une partie de l’impact global du déploiement du réseau 4G dans un pays. Nous avons tous vu l’accélération de la digitalisation, et la 4G en termes d’infrastructure. Elle va permettre de booster le développement de l’économie numérique dans plusieurs domaines. C’est une technologie qui va transformer l’économie et avoir un impact très significatif » a indiqué à Gavroche RCA Brillote BA directeur général Adjoint de Orange Afrique et Moyen-Orient.
Même si les internautes sont peu satisfaits de la qualité des services, le ministre de l’économie numérique est optimiste et confiant.
“La fibre est déjà opérationnelle au niveau des opérateurs, mais les opérateurs, pour qu’ils puissent rendre cela fonctionnel auprès des usagers, doivent prendre ce qu’on appelle une licence de 4e génération. Le premier des opérateurs à venir souscrire pour la licence de 4e génération c’est Orange Centrafrique parce que cela est lié au paiement d’une licence à hauteur de quinze milliards de francs CFA. Donc l’opérateur qui s’acquitte de cette licence a le droit d’exploiter la 4e génération en Centrafrique” a insisté Justin Gourna Nzacko avant d’ajouter que “nous sommes sur le satellite c’est seulement des BTS que vous voyez à travers les villes de province, qui font des satellites ce qu’on appelle internet et leur débit ne peut être important. Avec la fibre optique, les câbles qui font l’électricité à la vitesse de la lumière est ce qui permettra un haut débit à la RCA dès la mise en exploitation de cette 4e génération. Ce qui implique que l’opérateur qui prend la licence de génération doit s’équiper avec des outils qui sont propres à la fibre optique et c’est ce qu’Orange est en train de faire pour rendre opérationnelle au profit de nos citoyens centrafricains” a-t-il soutenu.
« Je ne pense pas que c’est encore une autre arnaque. On nous a annoncé 3G mais difficile d’avoir une connexion de qualité. Le coût même de connexion reste excessivement cher contrairement aux autres pays d’Afrique centrale. Je veux bien mais je préfère rester comme St Thomas » a indiqué à Gavroche Ousmane Lamine, un internaute centrafricain.
La fibre optique est financée par la Banque mondiale mais les travaux ne rassurent guère les consommateurs. En mai, les consommateurs ont boycotté la qualité des services internet pour exiger du gouvernement mais aussi des opérateurs de téléphonie un meilleur accès à internet en Centrafrique.