Une surpopulation dans les prisons est observée en République centrafricaine. « La population carcérale à la date du 24 décembre 2024 se chiffre à 2.915 détenus dont 1.707 pour la seule Maison d’Arrêt de Ngaragba » à Bangui, a souligné le président de la République, Faustin Archange Touadéra, à l’occasion de ses vœux du Nouvel An à la nation, le 31 décembre 2024.
« Toute nouvelle année, est l’occasion de se pardonner, de resserrer les liens dans les foyers et dans la Nation », a déclaré Faustin-Archange Touadéra dans ses vœux du 31 décembre 2024. Il a exhorté les Centrafricains, « à cultiver l’amour, la paix, la tolérance, le patriotisme et l’unité nationale ».
Faustin-Archange Touadéra a, conformément à l’article 65 de la Constitution Centrafricaine, pris « une mesure exceptionnelle portant remise gracieuse de peines et de libération » en faveur de certains compatriotes notamment des citoyens qui sont en conflit avec la loi et dont les condamnations sont intervenues avant le 31 décembre 2024 en Centrafrique.
400 prisonniers, bénéficiaires de la grâce présidentielle, libérés En joignant l’acte à la parole du chef de l’État, le Ministre d’État chargé de la Justice, Dr Arnaud Djoubaye Abazène, a procédé à la libération de 400 prisonniers de la maison carcérale de Ngaragba, le 2 janvier 2025. Les prisonniers condamnés à moins de 3 ans sont libérés totalement, les détenus dont les peines allant de 3 à 5 ans ont vu leurs peines réduites à un an et les peines de 5 à 10 ans sont réduites à deux ans.
Faustin-Archange Touadéra a expliqué que cette grâce présidentielle ne remet pas en cause sa volonté « de lutter contre l’impunité, ni les droits des parties civiles » en Centrafrique. Faustin-Archange Touadéra demande à tous les Centrafricains, de réapprendre à vivre ensemble, à se faire confiance réciproquement, à unir les cœurs pour construire le pays, avec toutes les raisons d’espérer un avenir meilleur.
« J’ose croire que les délinquants condamnés, bénéficiaires de cette mesure, ont eu l’occasion de réfléchir aux conséquences de leurs actes et auront désormais des comportements respectueux et dignes vis-à-vis de leurs concitoyens et de la République », a déclaré le Chef de l’Etat. Des conditions de détention inacceptables. Par ailleurs, le président de la République, a exprimé sa tristesse quant aux conditions de vie dans les prisons en Centrafrique.
« Il n’est pas rare de constater malheureusement la surpopulation carcérale et la détérioration des conditions de détention des personnes en conflit avec la loi en Centrafrique », a –il- précisé. Le président de la République a indiqué qu’un « dépistage des cas de maladies contractées en milieu carcéral montre un taux élevé de tuberculose et de maladies contagieuses qui nécessitent des mesures spécifiques soit d’isolement. Des mesures nécessaires pour éviter la propagation de ces maladies soit un traitement en milieu hospitalier pour leur offrir des soins de qualité ». 400 Moins de 3 ans libérés totalementPeines allant de 3 à 5 ans réduite a 1 an