Home Accueil CENTRAFRIQUE – JUSTICE : Un an de détention sans procès pour Joseph Figuera Martin

CENTRAFRIQUE – JUSTICE : Un an de détention sans procès pour Joseph Figuera Martin

Date de publication : juin 26, 2025
0

 

La semaine dernière marquait un an jour pour jour depuis l’arrestation de Joseph Figueira Martin en République centrafricaine. Ancien analyste de l’International Crisis Group, ce citoyen belgo-portugais a été interpellé à Zémio, dans le sud-est du pays, par des forces russes alors qu’il menait des recherches pour FHI 360, une organisation américaine engagée dans la lutte contre la pauvreté, la promotion du développement économique et la prévention des violences sexistes.

 

Un an après son arrestation, aucune date de procès n’a encore été fixée. Ayant eu l’occasion de collaborer avec Joe au Crisis Group pendant plusieurs années, je peux témoigner du profond respect que lui portaient ses collègues, tant pour sa rigueur intellectuelle que pour son engagement humain.

 

Devenu expert des dynamiques de conflit en Afrique centrale, il a ensuite travaillé pour plusieurs organisations internationales actives dans la région.Depuis mai 2024, il est détenu à Bangui, au Camp de Roux, une prison militaire réservée aux détenus considérés comme sensibles.

 

Les autorités centrafricaines l’accusent d’avoir financé et coordonné les activités de groupes armés, notamment l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), organisation qualifiée de terroriste par le gouvernement. Il est également poursuivi pour d’autres chefs d’inculpation liés à la sécurité nationale.

 

Le gouvernement affirme disposer de preuves solides à son encontre. Si tel est le cas, il lui appartient désormais de respecter le droit de l’accusé à un procès équitable dans un délai raisonnable – un principe fondamental reconnu par les normes internationales. Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies rappelle que le respect de ce droit vise notamment à éviter les détentions prolongées sans jugement.

 

En l’absence de libération sous caution, un procès rapide doit être organisé.La famille de Joseph Figueira Martin continue de plaider pour la tenue rapide d’un procès, convaincue qu’il pourra répondre aux accusations et démontrer que sa présence en Centrafrique visait à contribuer au développement du pays, et non à l’instabilité.

 

C’est devant la justice que les faits doivent être établis. Si des éléments probants existent, ils doivent être présentés dans les règles d’un procès équitable. Si, au contraire, les autorités ne disposent pas de preuves suffisantes, elles doivent mettre un terme à cette détention prolongée.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus