Démenti relatif à une vidéo et à un article circulant sur les médias sociaux.
Le 20 décembre 2024, ActuNiger a publié un article contre la mission des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA) sous le titre : « Scandale à la MINUSCA : des pilotes ukrainiens filmés dansant avec des mineures et consommant des substances illicites à Bangui ».
L’article d’ActuNiger évoque une vidéo surprenante diffusée sur les plateformes de réseaux sociaux, mettant en scène des pilotes ukrainiens de la MINUSCA qui boivent de l’alcool et dansent avec des filles dans une boîte de nuit à Bangui, la capitale de la République Centrafricaine. « Dans cette vidéo, les pilotes, visiblement détendus, sont vus en train de consommer des boissons alcoolisées, de danser avec des jeunes filles centrafricaines, dont certaines étaient mineures, et de leur offrir des substances illicites tout en les incitant à avoir des relations sexuelles », a précisé l’article.
Selon ActuNiger, l’incident a rapidement fait l’objet de vives critiques à la fois dans les médias locaux et sur les réseaux sociaux. La réputation de la MINUSCA, déjà ternie par des allégations d’abus sexuels et de mauvaise conduite, a une nouvelle fois été gravement entachée par ce scandale. « Le comportement des pilotes ukrainiens est d’autant plus scandaleux qu’il va à l’encontre des règles de conduite des officiers de la MINUSCA, qui sont tenus de rester à leur base la nuit, une règle qui semble avoir été délibérément ignorée », a expliqué ActuNiger. L’ActuNiger a remarqué que la réaction de la MINUSCA face à cet incident ne parvient pas à persuader des internautes et d’autres individus.
« Lors d’une conférence de presse le 4 décembre 2024, Florence Marchal, porte-parole de la MINUSCA, a été interrogée sur le comportement des pilotes ukrainiens. Selon les informations rapportées, elle a échoué à fournir une réponse claire et cohérente, se contentant de blâmer des campagnes prétendument menées contre la MINUSCA » Les critiques ne se sont pas limitées à cet incident. Le comportement des membres de la MINUSCA, notamment des cas d’abus sexuels et de mauvaise conduite, est un problème récurrent qui affecte la crédibilité de la mission de l’ONU en République centrafricaine.
Malgré la prolongation de son mandat pour une année supplémentaire, la MINUSCA semble incapable de réguler son personnel et de prendre des mesures disciplinaires appropriées contre ceux qui se rendent coupables d’abus. Contactée concernant la publication d’ActuNiger, la porte-parole de la MINUSCA, Florence Marchal, a communiqué les informations suivantes : « La MINUSCA a pris connaissance d’un article circulant sur les médias sociaux, contenant de nombreuses informations inexactes et trompeuses. Cet article fait référence à une vidéo postée le 20 novembre 2024 sur ces mêmes plateformes. Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA du mercredi 20 novembre (et non du 4 décembre 2024, comme indiqué par erreur dans l’article), nous avons rappelé la procédure stricte en vigueur aux Nations Unies. Toute allégation de mauvaise conduite est portée à l’attention du service de déontologie et de discipline, ce qui a été fait. Les personnes visibles dans cette vidéo sont des contractants civils autorisés à se déplacer dans Bangui entre 5 heures et 22 heures.Par ailleurs, la description de cette vidéo dans l’article en question ne correspond absolument pas aux faits. Les images ne montrent aucun comportement répréhensible.
Ces contenus relèvent d’une campagne de désinformation visant la MINUSCA, une tendance observée depuis plusieurs années. Nous rappelons que la Mission dispense en permanence des formations sur le code de conduite des Nations Unies, à l’intention de tout son personnel civil, en uniforme, et des contractants civils.
La Mission reste engagée à poursuivre ses interventions au service de la République centrafricaine dans le plus grand respect de sa population ». Ces derniers temps, des attaques contre la MINUSCA sont récurrentes sur les réseaux sociaux. Pourtant, ces attaques et discours de haine contre la mission onusienne avaient diminué suite à la nomination du Secrétaire général de l’ONU et de la Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, originaire de Rwanda.