Candidat déclaré à la présidentielle de 2025, Henri Marie Dondra plaide pour une élection inclusive en Centrafrique. Dans une interview accordée le 22 mai à RFI, l’ancien Premier ministre appelle à une concertation politique autour de la Constitution promulguée en 2023.
Au cœur de ses préoccupations, l’article sur « l’exclusivité de la nationalité centrafricaine », qui empêche les binationaux de se présenter à la magistrature suprême. Dondra propose une révision de cette disposition, qu’il juge « conflictogène », afin de permettre aux Centrafricains détenteurs d’une double nationalité de participer pleinement à la vie politique.
S’il affirme reconnaître la légitimité de la nouvelle loi fondamentale – à la différence d’une frange de l’opposition qui réclame le retour à la Constitution de 2016 – Dondra, soulève également des inquiétudes sur la « présidence à vie » que pourrait permettre le nouveau texte.
Avant la tenue des élections, il appelle à un dialogue réunissant tous les anciens candidats à la présidentielle, afin de débattre sereinement de ces points de discorde. Concernant sa propre candidature, Henri Marie Dondra précise qu’il n’est pas concerné par la clause de nationalité exclusive.
Toutefois, il s’inquiète des récentes arrestations de ses deux frères cadets, qu’il interprète comme une tentative de déstabilisation visant à affaiblir sa formation politique, l’UNIR.
Il affirme répondre à un « appel des militants de l’UNIR et de la population centrafricaine » et dit vouloir incarner l’alternance. Sa priorité : améliorer les conditions de vie des Centrafricains, avec un accent particulier sur la gouvernance et la jeunesse.