Un défilé militaire a été organisé le 2 décembre à Bangui, sous très haute sécurité dans ce pays en guerre civile depuis 2013.
Dans un discours à la radio, le président Faustin Archange Touadéra avait promis la veille que le 64e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine le 1er décembre 1958 (l’indépendance vis-à-vis de la France date de 1960, ndlr) serait placé sous le signe de la “sécurité”.
Et ce trois jours après qu’un avion non identifié, parti vers un pays voisin, a bombardé, selon le gouvernement, un camp de soldats centrafricains et leurs alliés paramilitaires russes dans le nord du pays, à Bossangoa, sans faire de victimes.
Seules quelques centaines de personnes, triées sur le volet et rigoureusement fouillées, ont été autorisées à pénétrer sur l’avenue Barthélémy Boganda, où se déroulait le défilé en présence du président Touadéra, entouré d’un triple rideau de sécurité composé de nombreux soldats centrafricains, de casques bleus rwandais de l’ONU, de membres des forces spéciales fournies par Kigali et de paramilitaires russes, tous lourdement armés.
Les soldats ont simulé des échanges de tirs à blanc sur une ligne de front imaginaire après être descendus d’un hélicoptère, ou une opération de défense aérienne.
Le site a été survolé en permanence par des drones de vidéosurveillance, et des paramilitaires russes du groupe de sécurité privé Wagner, en treillis et lourdement armés, ont sécurisé la zone, mais un peu plus discrètement que d’habitude.