La médiation angolaise a ouvert la voie à des négociations directes entre le M23 et le gouvernement congolais pour mettre fin à un conflit qui a déjà coûté la vie à plus de 7 000 personnes cette année.
Le 11 mars 2025, la médiation angolaise a annoncé l’ouverture de négociations directes entre le mouvement M23 et le gouvernement de la RDC, après la visite à Luanda du Président Félix Tshisekedi. Ce dernier, qui avait refusé de dialoguer avec ce groupe armé, voit ici une lueur d’espoir dans la résolution du conflit qui déchire l’est du pays. La présidence angolaise a précisé que des contacts seraient établis avec le M23 pour permettre à des délégations des deux parties de se rencontrer à Luanda dans un avenir proche afin de négocier une paix durable.
Le M23, soutenu par des soldats rwandais, a intensifié ses actions militaires depuis 2021, prenant le contrôle de plusieurs territoires stratégiques, dont Goma et Bukavu. Le gouvernement congolais, quant à lui, a intensifié sa répression, allant jusqu’à mettre à prix la tête des dirigeants du M23. La porte-parole de Tshisekedi, Tina Salama, a confirmé que la RDC prenait acte des initiatives angolaises, mais est restée vague sur l’éventualité de discussions directes avec le groupe qu’elle qualifie de « terroriste ».
Face à cette spirale de violence, qui a causé la mort de plus de 7 000 personnes depuis le début de l’année, les appels à un cessez-le-feu se multiplient sans succès. Les tensions s’exacerbent, notamment avec la présence croissante de troupes ougandaises dans l’est de la RDC et les préoccupations sécuritaires du Rwanda concernant les **FDLR**. L’ancien Président Joseph Kabila, critique de la gestion actuelle de la crise, a souligné que la situation est devenue alarmante, proche de l’implosion, exigeant une attention accrue des acteurs régionaux et internationaux pour une éventuelle stabilité durable.