La RDC accuse Apple d’acheter des minerais issus de l’exploitation illicite dans l’est du pays, qui seraient ensuite transférés au Rwanda afin d’être blanchis et intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Une plainte déposée en France cite également des « pratiques commerciales trompeuses » par lesquelles Apple assure à ses consommateurs que ses chaînes d’approvisionnement sont dépourvues de minerai de conflit. Les avocats impliqués dans cette affaire, notamment Robert Amsterdam et William Bourdon, soulignent l’impératif pour la France d’aborder judiciairement l’exploitation des « minerais du sang », contribuant ainsi à l’enrichissement des grandes entreprises.

Cette action vise à confronter celles et ceux qui exploitent les ressources naturelles en RDC, où l’exploitation illégale a causé des souffrances considérables et alimenté un cycle de violence. Les avocats référencent des rapports des Nations unies et d’ONG telles que Global Witness qui documentent ces abus. En avril, la RDC avait déjà interpellé Apple, qui a répondu n’avoir trouvé aucune preuve selon laquelle ses fournisseurs financeraient des groupes armés. Le gouvernement rwandais a rejeté ces accusations, les qualifiant de tentatives de divertissement médiatique.

La situation dans l’est de la RDC, riche en ressources mais marquée par des conflits armés depuis les années 1990, s’est aggravée avec le retour de la rébellion du M23, largement considérée comme soutenue par le Rwanda. Ce soutien aurait pour but de contrôler les ressources minières stratégiques, exacerbant les tensions entre Kinshasa et Kigali. Selon Human Rights Watch, la poursuite du conflit a entraîné des violations massives des droits de l’homme et un déplacement massif de populations.