Le Tchad renforce sa souveraineté en récupérant une base militaire française, alors que les discussions sur le retrait des troupes continuent avant les élections législatives.
Les relations entre le Tchad et la France connaissent une évolution rapide, marquée par des décisions stratégiques cruciales. Actuellement, les deux nations sont engagées dans des discussions sur les modalités du retrait des troupes française, tandis que Mahamat Idriss Déby Itno a proposé une échéance pour ce départ. Récemment, une base militaire, précédemment occupée par les forces françaises, a été officiellement transférée aux autorités tchadiennes.
Le 28 novembre 2024, le gouvernement tchadien a annoncé la cessation des accords de coopération militaire avec la France, exprimant le souhait que les troupes françaises quittent le pays avant le début du mois de jeûne du Ramadan, prévu autour du 28 février 2025. Cette initiative coïncide avec la proximité des élections législatives programmées pour le 29 décembre prochain. En date du 26 décembre 2024, la France a transféré la base militaire de Faya-Largeau aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) tchadiennes, ce qui marque une étape importante dans l’autonomisation des forces de sécurité locales.
Ce transfert s’inscrit dans une volonté plus vaste de la France de réévaluer ses partenariats militaires en Afrique et souligne la détermination du Tchad à affirmer sa souveraineté en matière de défense. Quelques heures après la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à N’Djamena, l’armée française avait annoncé, sans préavis, le retrait de ses avions de chasse stationnés dans le pays, une décision mal perçue par les autorités tchadiennes, essentielles pour contrer les groupes armés. La prise de contrôle de cette base par les forces tchadiennes pourrait constituer un argument favorable pour le gouvernement en place lors de la campagne électorale, renforçant ainsi son image devant les électeurs.