Des inondations ont causé la mort de plus de 300 personnes, affecté 1,5 million d’habitants, et entraîné le déplacement de 50 000 personnes, exacerbant la vulnérabilité d’une région déjà confrontée à des défis d’ordre politiques et sécuritaires.

Le Tchad, tout comme d’autres pays du Sahel, tels que le Niger, le Mali et le Burkina Faso, est considéré comme l’une des régions les plus vulnérables aux impacts du changement climatique. Une étude de la Banque mondiale a révélé que la région pourrait connaître une baisse de 5 à 20 % de sa production agricole d’ici 2030, en raison des épisodes météorologiques erratiques et de la fréquence accrue des catastrophes naturelles.

Ces dernières années, le Tchad a également été frappé par des sécheresses dévastatrices, avec une diminution de 30 % des précipitations en 2022 par rapport aux moyennes saisonnières. En outre, les invasions de criquets pèlerins ont détruit jusqu’à 80 % des cultures dans certaines zones, compromettant les moyens de subsistance de millions de personnes.

La situation est exacerbée par une instabilité politique croissante dans le Sahel, qui a entraîné le déplacement de plus de 2 millions de personnes au cours des dernières années, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). La combinaison de la pauvreté, des effets du changement climatique et des conflits armés a créé un cercle vicieux, rendant la vie des habitants de cette région de plus en plus précaire.

Les efforts internationaux pour apporter une aide humanitaire sont cruciaux, mais souvent entravés par des contraintes sécuritaires et logistiques. Un rapport de l’Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) souligne la nécessité d’une action coordonnée pour atténuer les conséquences du changement climatique et garantir la stabilité politique dans cette région fragile.