Pékin cherche à séduire les pays africains avec davantage d’investissements en échange d’un meilleur accès aux matières premières.
Cette semaine, les dirigeants africains se réunissent en Chine pour un sommet de haut niveau avec le président Xi Jinping, ce qui renforce l’influence de Pékin sur le continent face aux pays occidentaux. Du 4 au 6 septembre, les chefs d’État discuteront de politiques et d’accords de coopération qui façonneront leurs relations futures. Le ministère des Affaires étrangères chinois décrit cet événement comme le « plus grand rassemblement diplomatique », soulignant l’importance des accords passés pour accéder aux marchés africains et investir dans le continent.
Ce sommet, qui en est à sa neuvième édition depuis 2000, abordera des thèmes tels que l’industrialisation, les avancées agricoles, la sécurité et l’initiative “Belt and Road”. Avec le thème « Main dans la main pour faire avancer la modernisation et construire une communauté Chine-Afrique de haut niveau avec un avenir partagé », cet événement offre aux dirigeants africains l’occasion de clarifier les promesses non tenues des précédents sommets et d’assurer que les ressources extraites par les entreprises chinoises soient raffinées sur le continent, ce qui pourrait accroître les revenus et créer des emplois pour les jeunes.
La Chine est le principal partenaire commercial de l’Afrique, recevant environ un quart de ses exportations et fournissant 16 % de ses importations. Entre 2006 et 2021, Pékin a promis d’investir 191 milliards de dollars en Afrique, principalement en subventions et en prêts pour des projets d’infrastructure. Cependant, les investissements chinois rencontrent parfois des résistances locales en raison de préoccupations environnementales, comme le montre la protestation en Ouganda contre un pipeline pétrolier pouvant nuire à l’environnement. La Chine est également critiquée pour son manque d’action contre l’exploitation forestière illégale et pour avoir entraîné certains pays africains dans des accords de prêt difficiles à rembourser, un phénomène qualifié de « diplomatie de la dette ».