La RDC a signé un accord avec la Chine en vue de moderniser son secteur agricole et réduire sa dépendance aux importations agroalimentaires.
Le 4 septembre, lors d’une rencontre à Beijing, le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, et son homologue congolais, Julien Paluku, ont signé un accord visant à moderniser le secteur agricole de la République Démocratique du Congo (RDC). Cet engagement a été pris en marge du Forum économique RDC-Chine, un événement qui souligne l’importance croissante des relations économiques entre les deux pays.
Wang Wentao a souligné l’importance du développement d’une Zone Économique Spéciale (ZES) chinoise en RDC, affirmant que cela pourrait aider à substituer les importations et à satisfaire les besoins du marché congolais et régional. Cette initiative s’aligne sur les efforts de la RDC pour renforcer son autonomie alimentaire et réduire sa dépendance vis-à-vis des importations agroalimentaires. Pékin et Kinshasa ont également convenu d’intégrer la recherche appliquée et les technologies de production de semences afin de limiter considérablement les importations dans le secteur agroalimentaire, un secteur qui a un potentiel immense pour le développement économique du pays.
Julien Paluku a expliqué l’importance de diversifier l’économie congolaise, traditionnellement axée sur l’exploitation minière, vers l’agriculture.
Il a noté que « la Chine, avec sa population de 1,4 milliard d’habitants, a besoin de s’approvisionner en nourriture chaque jour, et la RDC, avec ses 100 millions d’habitants, doit trouver des moyens efficaces pour nourrir sa population ». Cette migration vers le secteur agricole est d’autant plus cruciale dans le contexte actuel, où la sécurité alimentaire devient une préoccupation majeure à l’échelle mondiale, exacerbée par des facteurs tels que le changement climatique et les perturbations des chaînes d’approvisionnement.
En parallèle, les deux gouvernements ont décidé que la transformation des ressources minérales aurait lieu sur le sol congolais, contribuant ainsi non seulement à la création de richesses locales, mais aussi à l’enrichissement du budget national et au bien-être de la population. Ce transfert de valeur ajoute une nouvelle dimension aux relations bilatérales, que des experts qualifient de stratégique pour le développement durable du pays.
« Nous pouvons nous féliciter de la qualité des relations entre la RDC et la Chine », a conclu le ministre congolais, mettant en avant les perspectives prometteuses de cette coopération. Des analyses de partenaires comme la Banque mondiale soulignent l’importance d’un tel partenariat pour la RDC, où l’agriculture pourrait potentiellement devenir un moteur de croissance économique, si elle est soutenue par des investissements en infrastructures et en technologies.
