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AFRIQUE – DIPLOMATIE : Les États-Unis veulent-ils vraiment deux sièges africains au Conseil de sécurité de l’ONU ?

Date de publication : septembre 15, 2024
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Les États-Unis ont récemment annoncé leur soutien à deux sièges permanents au Conseil de sécurité des Nations Unies pour les États africains, ainsi qu’un siège tournant pour les petits États insulaires en développement.

 

Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice américaine à l’ONU, a déclaré que l’initiative vise à promouvoir la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), en phase avec les objectifs du président Joe Biden. Ce dernier souhaite renforcer les relations avec l’Afrique, en réponse au mécontentement grandissant envers la politique étrangère américaine, notamment son soutien à Israël pendant le conflit à Gaza.

 

Les revendications pour une représentation accrue de l’Afrique au Conseil de sécurité ne sont pas récentes.

 

Depuis longtemps, les pays africains et d’autres nations en développement demandent des sièges permanents dans un Conseil actuellement composé de cinq membres permanents disposant du droit de veto : Russie, Chine, France, États-Unis et Royaume-Uni. Chatham House note que ce statut est obsolète et ne reflète plus la réalité géopolitique actuelle.

 

Depuis 1945, la composition du CSNU a peu changé, avec une seule expansion en 1965 qui a porté le total à 15 membres, dont 10 non permanents. Bien que les discussions sur la réforme se soient intensifiées, les progrès restent lents en raison de l’opposition des membres permanents. Le Council on Foreign Relations indique que les changements à la Charte de l’ONU sont souvent bloqués par les intérêts des puissances établies.

 

Le soutien américain pour une meilleure représentation de l’Afrique est perçu comme une stratégie pour regagner de l’influence sur le continent, face à la montée de la Chine et de la Russie, qui renforcent leur présence en Afrique grâce à des partenariats économiques. Un rapport de Brookings Institution souligne que la Chine concentre ses efforts sur le développement d’infrastructures et des accords commerciaux en Afrique. Plusieurs pays d’Afrique centrale, comme le Cameroun ou la République centrafricaine, pourraient potentiellement faire partie de ces discussions.

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