Deux soldats des forces armées centrafricaines ont été tués samedi lors d’une attaque attribuée aux hommes de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa à Zangba dans la Basse Kotto au sud du pays.
Dans un communiqué de presse, la Coalition des Patriotes pour le Changement à laquelle appartient l’UPC a revendiqué l’attaque.
« Ce jour 12 octobre 2024, les forces armées centrafricaines ont quitté la ville de Mobaye avec leurs véhicules pour venir attaquer la position de nos combattants au village Zangba à 25 km de Mobaye. Ils sont tombés dans l’embuscade de nos éléments sur la route entre Mobaye et Zangba. Pour cela, le coordonnateur exprime son indignation face à ses actes de provocation, qui ne font que détruire la paix et dénonce la mauvaise habitude des forces armées centrafricaines » peut-on lire dans ce communiqué.
Des sources locales ont rapporté deux morts, un homme de rang tué et un sous-officier qui a succombé plus tard de ses blessures. « L’attaque qui a coûté la vie d’un homme de rang et un sergent blessé n’a pas survécu de ses blessures. Son corps est transféré à Bambari » a indiqué Fortuné Binguinedé activiste des droits de l’Homme et coordonnateur des associations des victimes dans la localité.
L’UPC contrôle un pan assez large de Zangba faisant ainsi obstruction au retour de l’autorité de l’Etat dans la région. « Connaissant le manque de volonté des autorités à aller vers la paix, nous avons dit aux autorités de nous alerter des missions officielles dans la localité. Mais force est de constater que le gouvernement veut nous prendre en tenaille en envoyant des missions militaires contre nous et c’est inadmissible » a soutenu Habdoul, un combattant de l’UPC que Gavroche RCA a contacté.
Confusion et incertitude
Comme dans plusieurs autres cas similaires, l’état-major des armées n’a pas commenté ces actes de violence ayant coûté la vie aux militaires en service sur le terrain.
Alors que le gouvernement se félicite du retour à la table des négociations des principales figures de la rébellion, la réalité sur le terrain est autre. C’est le cas notamment de cette attaque qui survient après celle de Ngarba revendiquée par la CPC Fondamentale.
Le regain de violence dans la région soulève le débat sur la mise en œuvre du désarmement mais aussi le processus de paix dans le pays.
