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CENTRAFRIQUE – JUSTICE : Un suspect de la cour pénale spéciale décédé en prison

Date de publication : octobre 21, 2024
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Gawane Yacoub inculpé par la Cour Pénale Spéciale est décédé ce 19 octobre des suites de maladie a annoncé l’institution. Ce décès met fin à la procédure ouverte contre lui dans le cadre de crime de guerre et crime contre l’humanité qu’il aurait commis en avril 2023.

 

« Interpellé le 12 avril 2023 à Alindao en exécution d’un mandat d’arrêt, GAWANE Yacoub était inculpé le 14 avril 2023 de crimes contre l’humanité (meurtre, emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté, et autres actes inhumains) et de crimes de guerre (meurtre, atteinte à la sante et au bien-être physique ou mental de personnes, attaque contre la population civile, attaque contre les lieux de culte, attaque contre des biens indispensables à la survie de la population et pillage) commis le 15 novembre 2018 au cours de l’attaque contre le site des déplacés internes situé dans l’enceinte de l’Eglise catholique de Alindao en RCA » a précisé le communiqué de la CPS consulté par Gavroche RCA.

 

Souffrant, Gawane Yacoub est décédé mais la procédure ouverte contre lui continue pour les coaccusés a fait savoir la cour pénale spéciale. Gawane Yacoub est le deuxième suspect de la CPS juridiction nationale soutenue par la communauté internationale pour juger les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en Centrafrique depuis 2023.

 

A Alindao la nouvelle de la mort de l’ex chef de guerre est diversement appréciée par la population.

 

« Nous aimerions qu’il reste en vie et qu’il explique au moins aux milliers de ses victimes les raisons de son forfait. Mais hélas les victimes ne comprendront jamais sa motivation car la nature a décidé autrement. Mais nous pensons que les autres bourreaux sauront expliquer à sa place le moment venu » a indiqué à Gavroche RCA Fortuné, responsable des sites de déplacés de Alindao.

 

« Nous ne pouvons pas nous réjouir de la mort d’une personne même si c’est un ennemi, mais quand même. Si on voit le nombre des victimes, des maisons incendiées et des personnes qui ont perdu leurs proches à cause de ce monsieur, on peut se dire que la justice de Dieu existe belle et bien » a soutenu Antoinette, une veuve de Alindao.

 

En 5 ans, la Cour Pénale Spéciale a jugé les crimes de guerre commis à Koundjili et Lemouna en mai 2019 et est en phase de juger les crimes commis à Ndélé au nord du pays.

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