Le Tchad s’engage à finaliser la dorsale transsaharienne en fibre optique d’ici fin 2024, améliorant ainsi son infrastructure numérique et sa connectivité internationale, tout en réduisant sa dépendance aux liaisons internet du Cameroun et du Soudan.
Récemment, lors d’une visite à N’Djamena dirigée par le ministre des Télécommunications, Michel Boukar, des représentants de l’Union européenne (UE) et de la Banque africaine de développement (BAD) ont constaté des avancées significatives dans le projet. Selon les autorités, environ 100 kilomètres de fibre optique restent à installer pour relier la capitale tchadienne à la frontière nigérienne au travers d’un tronçon de 559 kilomètres.
Dans ce pays où le taux de pénétration et d’accès à internet est de 17% en 2021, ce projet est une source d’espoir pour la population. La dépendance du Tchad de ses voisins est un handicap que les autorités projettent surmonter.
Lancé en 2020 et relancé en mai 2023, ce projet est estimé à 20,5 milliards de francs CFA (environ 33,9 millions de dollars), financé par l’UE, la BAD et l’État tchadien. La mise en service de cette infrastructure est attendue d’ici la fin 2024 ou début 2025. Elle se révèle essentielle pour renforcer le réseau de télécommunications du Tchad et faciliter sa connectivité internationale.
Actuellement, le Tchad dépend majoritairement des liaisons Internet du Cameroun et du Soudan, souvent sujettes à des coupures. Avec l’achèvement de la dorsale, le pays aura l’opportunité d’accéder à des câbles sous-marins via le Niger, augmentant ainsi sa résilience et la qualité de son service Internet. Cette avancée est cruciale pour le développement économique et social du Tchad, offrant une promesse d’amélioration durable de l’accès à l’information et aux communications.