Le président Paul Biya, âgé de 92 ans, se présente aux élections présidentielles de 2025, suscitant à la fois le soutien des partisans du RDPC et des critiques croissantes concernant sa longévité au pouvoir.
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, a annoncé que le président Paul Biya se portera candidat aux élections présidentielles de 2025. Cette déclaration, faite par le professeur Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication du RDPC, repose sur la légitimité accordée par la Constitution camerounaise, le soutien indéfectible du parti et ses textes internes. Cependant, cette décision suscite des critiques croissantes de la part de l’opposition et de certains membres du RDPC, qui s’inquiètent de l’âge avancé de Biya et de son long règne de 42 ans.
Alors que des partisans de Paul Biya ont exprimé leur soutien à sa candidature, avec une déclaration unanime de toutes les sections du parti, des voix dissidentes se font entendre. En juillet dernier, dix dirigeants locaux ont appelé à la démission du président, redoutant une défaite électorale en 2025, tandis que Léon Theiler Onana, conseiller au RDPC, prône un renouvellement générationnel. Du côté de l’opposition, le député Jean Michel Nintcheu a même accusé Biya de violer la Constitution, exigeant sa démission, ce qui témoigne des tensions croissantes autour de sa candidature.
Dans ce climat de contestation, Fame Ndongo a rejeté les objections comme infondées sur le plan juridique et a appelé à un débat basé sur des faits. La candidature de Paul Biya pour les élections de 2025 marque un tournant crucial pour la politique camerounaise, opposant, d’une part, ceux qui mettent en avant son expérience et son droit constitutionnel, et, d’autre part, celles et ceux qui plaident pour un urgent renouvellement et une transition démocratique. À l’approche du scrutin, la question de l’âge et de la longévité au pouvoir reste au cœur des préoccupations politiques au Cameroun.