Lors du 48ème séminaire annuel à Buea au sud-ouest du Cameroun, des évêques, dont Andrew Nkea, ont exprimé leur désir d’un Cameroun sans Paul Biya, soulignant l’importance de l’espoir et de l’unité à l’approche des élections présidentielles de 2025.

La cérémonie d’ouverture du 48ème séminaire annuel des évêques du Cameroun, qui s’est tenue le 7 janvier 2025 à Buea, a été marquée par des appels pressants à un changement politique. Des figures éminentes de l’Église, dont Andrew Nkea, Archevêque de Bamenda, ont exprimé leur souhait d’un Cameroun transformé, sans Paul Biya au pouvoir. Ces déclarations interviennent alors que le pays se prépare pour l’élection présidentielle de 2025, un moment charnière pour le renouvellement des aspirations populaires.

Dans son discours, Nkea a souligné l’importance de conserver l’espoir malgré les défis auxquels le pays est confronté. « L’espoir est une vertu théologique, et sans espoir, l’être humain est dépourvu de vie », a-t-il déclaré, en insistant sur la nécessité d’un Cameroun uni, prenant soin de tous ses citoyens. Son intervention a rencontré le soutien d’autres personnalités religieuses influentes, telles que Mgr Emmanuel Abbo, Mgr Barthélémy Yaouda Hourgo et Mgr Samuel Kleda, qui partagent le souhait de voir un changement de leadership face à un régime de plus en plus contesté.

En réaction, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, a tenu à préciser qu’il n’existait aucun conflit entre l’État et l’Église catholique, tout en affirmant que les évêques avaient le droit d’exprimer leurs opinions en tant que citoyens. Cependant, malgré ces assurances, les appels au changement continuent de se faire entendre avec force dans la société. Ce séminaire a ainsi été une plateforme pour réaffirmer l’engagement des leaders religieux envers une vision d’unité et de justice pour le Cameroun, alors que le pays se dirige vers un avenir politique incertain.