Les opposants à Faustin Archange Touadera dénoncent sans cesse la violation de leur droit à la vie et accusent Bangui de tout faire pour nuire politiquement et physiquement à ses adversaires politiques. Alors que la disparition du député Joseph Bendounga est encore fraiche et continue d’agiter le débat politique dans le pays, le député du 4e arrondissement de Bangui, Dominique Yandoka dénonce un système mis en place pour le tuer.
« Après ma libération, mes avocats ont interjeté appel de la décision me condamnant à un de prison. J’ai contacté le président de l’Assemblée nationale pour ma reprise de fonction mais aussi pour une autorisation de sortie parce que je dois repartir en France pour me faire soigner » a indiqué Dominique Euphrem Yandoka. « Dans un premier temps, il était d’abord surpris de mon appel, mais je me suis présenté à lui. Après avoir tardé à donner une réponse à ma demande, il me dira plus tard que c’est le ministre de la justice garde des sceaux qui lui dira qu’il n’est pas normal que je reprenne ma fonction de député et ceci après son appel » a martelé Dominique Yandoka.
« La décision du tribunal me condamnant à un an est illégale et j’ai fait appel de cette décision. Le pouvoir a simplement peur de moi et ce n’est pas aussi le procureur général qui fait appel de la décision dans une affaire de coup d’état. Ensuite, j’ai posé la question à Mathieu Simplice Sarandji président de l’assemblée nationale, de savoir pourquoi appeler le ministre garde des sceaux puisque nous sommes dans la figure de séparation de pouvoir ?
Est-ce mon immunité parlementaire a été levée ? Non ! Ont-ils fait des démarches pour me destituer de l’Assemblée nationale ? Non ! Est-ce que la décision du tribunal pour laquelle j’ai fait appel me prive de mes droits politiques et civiques ? Non !. Alors je conclus que le pouvoir veut me pousser à la faute pour que si je sors du pays, je sois accusé de délit de fuite. Je suis député et je vais faire valoir mes droits devant le tribunal administratif en référé mais aussi devant le tribunal de la CEMAC et la cour de l’Union Africaine » a indiqué Dominique Euprhrem Yandoka.
Nous avons contacté des sources proches du président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji qui confirment que des échanges ont eu lieu entre les deux personnalités. « Oui, je puis vous certifier que le président a eu un échange avec son petit frère mais il est question de justice.
Mais si vous voulez mon avis, je vous dis qu’il n’y a pas de raison pour que Dominique Yandoka ne reprenne pas son fauteuil parlementaire et pourquoi pas son poste de président de la commission Production et ressources naturelles. Mais vu que le débat de moment est celui du cas de Joseph Bendounga, nous espérons que la sagesse africaine va guider les deux camps à trouver le juste milieu » a indiqué à Gavroche RCA, un proche conseiller du président de l’Assemblée sous couvert de l’anonymat.
« Cela ne peut pas surprendre car vous savez que le président Touadera est prêt à tout pour la liquidation de ses adversaires politiques. Anicet Georges Dologuélé bien que malade, n’a pas pu avoir l’autorisation de sortie du pays en son temps. Il a fallu faire des pieds et des mains pour qu’il puisse sortir du pays pour se faire soigner. Nous disons que ce n’est pas de cette manière qu’il faut traiter les opposants » a indiqué Gaudard Kparambeti, membre de l’URCA.
Nous avons tenté de joindre le ministre de la justice mais nos tentatives sont restées vaines. Cependant, Dominique Yandoka qui accuse Bangui de lui faire inhaler les produits toxiques en prisons est dans un état de convalescence chez lui à la maison.