C’est à bord d’un appareil affrété par les paramilitaires russes que le rebelle Armel Ningatoloum Sayo est arrivé à Bangui et conduit dans les locaux de la police où se trouvent ses frères et sœurs, mais aussi et surtout ses collaborateurs de l’époque.

Grandi dans un milieu modeste, Armel Ningatoloum Sayo a fait parler de lui sous la transition alors dirigée par Catherine Samba Panza avant de prendre part au dialogue inter centrafricain de Brazzaville.

Il prend part aux pourparlers de Khartoum ayant débouché sur l’accord de paix de Bangui. Ce dernier entre au gouvernement et a en charge la jeunesse pionnière et la modernisation de l’administration.

Il a rejoint le maquis avant de se faire arrêter au Cameroun. Depuis lors, ses proches sont arrêtés les uns après les autres et les procédures bloquées jusqu’à son extradition par le Cameroun.

« On espère qu’avec son extradition la vérité va jaillir et mon oncle qui n’était que son collaborateur qu’on a arrêté à tort sera libéré » a laissé entendre Claude.

Les avocats boudent la procédure

« Nous sommes dans un État de droit, mais on arrête ma cliente pour la simple raison qu’elle est la sœur aînée d’Armel Sayo. Qu’on respecte la loi, c’en est trop. » a crié Me Innoncent M’poko.

Depuis son extradition le parquet qui a multiplié les contacts avec Yaoundé n’a pas fait un seul communiqué pour situer l’opinion sur la date de l’audience.