Les dirigeants d’Afrique centrale francophone s’opposent aux propos du président français Emmanuel Macron jugés condescendants affirmant leur volonté d’exercer leur souveraineté et mettant fin à la coopération militaire avec la France.
Les réactions des dirigeants, notamment du Tchad et de la République centrafricaine, ont été vives après que Macron ait insinué, lors de la Conférence des ambassadeurs, que les États africains francophones auraient pu s’effondrer sans l’intervention des troupes françaises. Au Tchad, le président Mahamat Déby a qualifié ces propos de “frôlant le mépris pour l’Afrique et ses peuples”.
En écho à ces critiques, le Tchad a annoncé, en novembre 2024, la fin de sa coopération militaire avec la France, marquant ainsi une volonté affirmée d’ « exercer pleinement sa souveraineté. » Macron a réagi à cette décision en déclarant qu’ « Aucun d’eux ne serait un État souverain si l’armée française n’était pas intervenue dans cette région. » Déby a réaffirmé que la rupture des liens militaires avec la France représentait une question de souveraineté nationale, soulignant la détermination du Tchad à gérer ses propres politiques de sécurité et de gouvernance.
Cette escalade des tensions souligne les défis grandissants autour de la présence militaire française en Afrique et l’affirmation des nations africaines dans la définition de leurs politiques étrangères. Avec la réduction progressive de la présence des forces françaises sur leur sol, des pays comme le Tchad et la République centrafricaine témoignent d’un désir croissant d’indépendance et d’un renforcement de leur souveraineté sur la scène géopolitique.