La Chine se prépare à organiser à Pékin un sommet rassemblant 50 pays africains, avec l’objectif de les encourager à accroître leurs importations de produits chinois, avant que des restrictions occidentales sur ses exportations, notamment concernant les véhicules électriques et les panneaux solaires, ne soient mises en place. En contrepartie, Pékin proposera des prêts et des investissements significatifs.
Cependant, les dirigeants africains présents seront exigeants. Ils rechercheront des garanties quant à la concrétisation des promesses antérieures, telles que l’engagement d’acheter 300 milliards de dollars de biens, ainsi que des assurances concernant l’avancement des projets d’infrastructure financés par la Chine, notamment les chemins de fer visant à relier la région de l’Est africain.
Dans ce contexte géopolitique, les États-Unis et d’autres nations intensifient leurs efforts en organisant des sommets dédiés à l’Afrique pour contrer l’influence de la Chine. Récemment, des dirigeants britanniques, italiens et sud-coréens ont également rencontré des responsables africains pour examiner des opportunités de collaboration. Malgré cela, la Chine demeure le partenaire commercial dominant du continent, grâce à son rôle de principal prêteur et investisseur, particulièrement dans le secteur des infrastructures.
Par ailleurs, la Chine souhaite accroître le commerce et faciliter l’accès aux minéraux essentiels tels que le cuivre, le cobalt et le lithium. Néanmoins, elle pourrait faire preuve de prudence quant à de nouveaux engagements financiers, notamment en raison des récentes restructurations de dettes dans des pays comme le Tchad, l’Éthiopie et la Zambie. Les préoccupations en matière de sécurité, exacerbées par des tensions comme celles entre le Niger et le Bénin, pourraient également modérer sa volonté de prêter.
Enfin, ce sommet pourrait offrir à la Chine l’opportunité de mettre en avant sa transition vers une économie plus verte et d’accroître son rôle dans le développement de projets d’énergie renouvelable en Afrique, tout en explorant les possibilités de transfert de technologie. L’enjeu sera de déterminer si les leaders africains sauront tirer parti de cette rencontre pour renforcer leurs intérêts et équilibrer la dynamique des échanges avec la Chine. Il faudra voir aussi quelle sera la réponse du Japon avec son programme TICAD.
