Dans un contexte électoral déjà tendu, Maurice Kamto, ancien candidat à la présidentielle camerounaise de 2018 et président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), exprime de graves préoccupations concernant l’intégrité du fichier électoral.

Près de deux semaines après la clôture des inscriptions sur les listes électorales par Elections Cameroon (Elecam), Maurice Kamto, candidat à la présidentielle, dénonce une manipulation des données électorales et appelle à un audit du fichier en vue des élections de 2025. Il affirme qu’Elecam cherche à plafonner le nombre d’électeurs entre 7 et 8 millions, ce qui limiterait la représentation, notamment pour la diaspora, où moins de 20 000 Camerounais sont inscrits. De plus, 364 électeurs ont été retirés des listes sans explication, soulevant des inquiétudes sur l’intégrité du processus électoral.

Kamto insiste sur la nécessité de transparence et rappelle que l’article 80 du code électoral oblige Elecam à publier la liste des électeurs inscrits. Il critique également deux sociétés allemandes impliquées dans la modernisation du fichier électoral, les accusant de ne pas respecter leurs engagements, ce qui remet en question la fiabilité du fichier. Il suggère que le Cameroun dispose des compétences nécessaires pour réaliser un audit respectant des standards internationaux.

Le MRC milite pour des changements pacifiques à travers les urnes et avertit des conséquences possibles de crimes électoraux, qui pourraient induire des troubles à l’ordre public. Kamto appelle à une vigilance accrue des électeurs et des partis politiques pour garantir que chaque voix compte, rappelant que la confiance dans les institutions électorales est essentielle pour des élections justes et transparentes, comme le souligne également Amnesty International et d’autres organismes internationaux.