C’est fini la Cop 16 sur la biodiversité à Bogota en Colombie. Les participants à cette Cop dont la Centrafrique doivent se contenter du résultat mitigé et le sentiment d’espoir et déception qui s’entremêlent. Espoir parce que le 11 novembre à Bakou en Azerbaïdjan sera le rêve pour rectifier le tir de la non adoption mais aussi de la question du fonds en faveur de biodiversité, déception parce que les puissances et les pays fragiles n’ont pas pu trouver un consensus sur le document final de Bogota.
La rencontre de Bogota qui s’achève début novembre était pour le monde, pays riches, industrialisés et pays pauvres ou encore en voie de développement, une occasion en or de s’accorder sur une stratégie commune pour sauver la biodiversité menacée par l’action de l’Homme.
Pendant deux semaines, les participants ne se sont pas accordés sur le document final. A l’origine, l’approche consultative de rédaction du rapport qui a mis les pays pauvres devant le fait accompli. Cette fausse note a gâché l’espoir d’obtenir à Bogota une politique claire en matière de biodiversité consacrant ainsi la déception.
Mais les activistes retiennent leur souffle
Cependant, l’espoir n’est pas pour autant perdu. Ce 11 novembre s’ouvrira à Bakou en Azerbaïdjan, la Cop 29 sur l’environnement. Occasion pour les pays du sud de rebondir et faire bouger la ligne.
La République Centrafricaine partie prenante à la Cop 16, a elle aussi des ambitions. Représentée par le ministre Thierry Kamach, le pays table désormais sur la préservation de sa biodiversité comme un apport considérable à la lutte contre le réchauffement climatique d’une part et d’autre part la nouvelle économie verte axée sur la vente de son crédit carbone qui doit peser dans le débat à la tribune de la cop 29.
Le pays doit cependant revoir ses textes de politique nationale en biodiversité. En attendant, les yeux sont tournés vers le gouvernement sur les forces et faiblesses de Bogota et les perspectives pour Bakou.
Le gouvernement face à la caducité de sa stratégie en biodiversité
Selon Jean-Jacques Urbain Matamalé du centre d’information et d’éducation environnementale (CIED),
« Notre lutte en matière de biodiversité se heurte au problème de financement mais aussi de volonté politique. Pour des conférences de parties comme celle de Bogota, seuls les partenaires financent le déplacement des activistes et des ONG. Mais avec ça, les ONG ne peuvent pas parler de la même voix. Il est important d’harmoniser les discours et revoir le texte de stratégie nationale en matière de biodiversité » a-t-il indiqué à Gavroche-RCA.
Alors que le pays s’inscrit dans la dynamique du fonds vert climat, Bakou représente un espoir. Entre temps le gouvernement n’a pas encore dévoilé sa stratégie.