Le conseil de sécurité de l’ONU prorogé d’une année le mandat de la Minusca. La nouvelle mission qui prend effet à compter de ce jour, court jusqu’au 15 novembre 2025.
L’effectif demeure intact.
Ce renouvellement ne modifie pas de façon substantielle l’effectif des hommes de la Minusca.
La Minusca pourra maintenir 14 400 militaires et 3 020 policiers sur le terrain, conformément aux priorités définies dans la résolution 2709 de 2023. Les tâches principales de la Mission, notamment la protection des civils, le soutien au processus de paix, et la stabilisation du pays, demeurent toutefois inchangées.
Une nuance est à noter cependant dans le volet élection.
Alors que la Minusca travaille pour apporter son soutien aux élections locales, la résolution lui donne le droit de soutenir les autorités de Bangui à organiser les élections générales de 2025-2026.
Mais cette tâche s’avère difficile dans un contexte de politique du gouvernement en matière d’hydrocarbures qui risque de compromettre la mission. Lors de la présentation de son rapport en octobre, la représentante Valentine Rugwabiza s’est alarmée de la situation en ces termes.
“Je voudrais attirer l’attention des membres sur l’environnement opérationnel, qui devient de plus en plus difficile en raison d’un changement dans la politique nationale d’importation de carburant qui a perturbé l’approvisionnement en carburant de la MINUSCA. Cette situation compromet la capacité de la MINUSCA de continuer de fournir un soutien optimal et de préserver la dynamique créée en ce qui concerne l’extension de l’autorité de l’État” a-t-elle indiqué.
Le nouveau mandat de la Minusca survient dans un contexte où l’élan des groupes armés en faveur de la paix a volé en éclat avec l’annonce des principaux groupes rebelles de reprendre les hostilités. Aussi ce mandat est un ticket important pour la justice à travers la cour pénale spéciale, une juridiction hybride parrainée par l’ONU et qui juge les crimes de guerre et crimes contre l’humanité.