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CENTRAFRIQUE – RELIGIONS : Comment panser les plaies inter-religieuses à Bossangoa ?

Date de publication : octobre 26, 2024
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Plus de 11 ans après la crise politique sécuritaire au relent identitaire qui a fragilisé le vivre ensemble entre chrétiens et musulmans, la ville de Bossangoa peine à se relever. Si les deux communautés ont fait un sursaut pour ressouder les liens d’antan, plusieurs défis demeurent, notamment la liberté du culte musulman est difficile.

 

La ville de Bossangoa présente encore les stigmates de la crise quand bien même la situation sécuritaire s’est améliorée permettant ainsi les activités agricoles et minières.

 

Bossangoa ville natale de l’ancien président François Bozizé renversé par la Séléka en mars 2013, a subi les actes de représailles de la Séléka. Les milices Antibalaka se sont liguées contre la communauté musulmane qu’ils ont assimilée aux Séléka. Mais au fil du temps, les communautés ont repris à vivre ensemble grâce à l’implication des leaders religieux, des acteurs humanitaires et bien entendu de la Minusca.

 

Pas de mosquée malgré le vivre ensemble

 

« L’acceptation de l’autre malgré sa différence reste le plus grand défi ici en ce qui concerne notamment la reconstruction de la mosquée notre lieu de culte. Mais il n’y a pas que ça, à notre retour, nos terres sont occupées et aujourd’hui, il nous est difficile de reconstruire la mosquée. Du coup, nous prions sous les manguiers et ce n’est pas bien » a indiqué à Gavroche Alhabib Mahamat Youssef imam de Bossangoa.

 

« Pourtant dans la ville de Bossangoa, il y a des églises, protestante évangélique, catholique, apostolique, mais pourquoi pas la mosquée pouvant permettre aux musulmans de prier. J’en appelle au bon sens et à la tolérance car les musulmans ont aussi besoin d’un lieu de culte pour exercer leur foi. Il y va aussi pour nos rituels en cas de décès et autres » a-t-il ajouté.

 

Devant cette situation la solidarité s’organise dans la communauté musulmane. « Nous n’avons pas le choix de nous regrouper. Ce n’est pas la vie que nous avons par le passé mais on n’a pas le choix aujourd’hui de toutes les façons » a indiqué à Gavroche RCA Awal Allami, habitante de Bossangoa.

 

Les autorités politiques et administratives de Bossangoa reconnaissent la difficulté et espèrent qu’avec le temps tout ira mieux et la colère va céder la place à la joie et la courtoisie.

 

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