D’après les informations du service de lutte anti-mines des Nations unies (UNMAS), les jeunes du quartier Kassaï, situé dans le septième arrondissement de Bangui, se sont comportés de manière responsable et exemplaire face aux explosifs. Ces engins explosifs ont causé la mort de 13 individus en 2024 et la blessure de 28 individus à travers le pays, principalement des civils.
Les faits
Lors de petits travaux effectués par des jeunes dans la propriété d’un particulier le 3 janvier 2025 à Bangui, un engin explosif enfoui a été découvert. Les jeunes ont ensuite informé directement les autorités qui, par la suite, ont communiqué l’alerte au Service des Nations unies pour la Lutte Antimines. Selon un communiqué, cette réaction positive des jeunes du quartier Ngaragba a sans doute permis d’éviter une nouvelle catastrophe et de sauver des vies en permettant la suppression du reste d’explosif de guerre en toute sécurité. Cet événement s’est déroulé au quartier Kassaï (7ᵉ arrondissement de Bangui), situé à proximité du camp militaire.
Une équipe de la MINUSCA, accompagnée d’un représentant des forces armées centrafricaines (FACA), est arrivée sur les lieux suite à l’alerte donnée par ces jeunes. Une fois qu’un obus d’artillerie a été identifié, il a pu être retiré sans danger.
Témoignages
Fidèle Balelekara, témoin de l’événement : « Nous creusons des fosses pour la clôture en tôle dans la concession d’une maman et on a découvert les engins. » Nous nous sommes rapprochés des autorités qui étaient des militaires qui sont basés dans le quartier. Ces militaires ont fait appel à la MINUSCA qui est venue enlever les engins explosifs qu’ils ont trouvés ». Selon une autre source, une grenade avait explosé dans le même quartier quelques jours auparavant causant des blessures à une femme et un garçon.
Constantin Goundou, chargé des opérations à UNMAS, rappelle les gestes barrières : « Dans nos messages lorsque nous sensibilisons les communautés, nous rappelons toujours que si une personne voit des objets qu’elle ne connait pas, si ce sont des objets qui sont suspects, elle ne doit pas les toucher. Il faut rester à distance et, si possible, marquer la zone avec des signes visibles pour indiquer qu’elle est dangereuse parce qu’il y a un objet inconnu, un objet dangereux. Nous recommandons de faire appel à la MINUSCA et la MINUSCA, avec les équipes de UNMAS, viendra détruire ces engins afin que la communauté puisse revivre en toute sécurité. »
La MINUSCA prévoit d’organiser une campagne d’éducation au risque d’explosifs sur la durée de deux semaines dans le domaine affecté. Si d’autres objets sont repérés au cours de cette période de sensibilisation, l’équipe chargée du déminage les éliminera pour instaurer un cadre sécurisé pour les communautés.