« Au moins 2,4 millions de la population soit la moitié de la population se trouve dans le besoin humanitaire en République Centrafricaine parmi lesquels 1,8 millions sont plus vulnérables » a indiqué à Mohamed Ag Ayoya le chef des agences des Nations Unies en Centrafrique et coordonnateur des actions humanitaires (OCHA).
La résilience mise à rude épreuve
Pour financer ce plan de réponse humanitaire, les acteurs sous le leadership du gouvernement entendent mobiliser 361,1 millions de dollars américains pour faire face au besoin notamment les enfants vulnérables.
« La communauté humanitaire cherche à mobiliser 361,1 de dollars américains pour répondre aux besoins de 1,8 millions de centrafricains » a indiqué à Mohamed Ag Ayoya.
Cette projection de budget survient dans un contexte où les États Unis ont retiré la bonne partie de leur financement. Ce qui encourage les acteurs humanitaires à prévenir aussi une faible mobilisation des ressources.
« Nous anticipons parce que les financements seront faibles. Pour nous y préparer, la communauté humanitaire a élaboré un plan d’operationnalisation de la réponse humanitaire qui permet d’allouer efficacement les ressources qui seront mobilisées en ligne avec les priorités conjointement établies » a prévenu Mohamed Ag Ayoya.
Si les besoins humanitaires ont enregistré une baisse ces deux dernières années , les violences des groupes armés contre les civils et entre eux ont aggravé les besoins. Le gouvernement compte garder le cap malgré le sous financement.
Les efforts sont sapés par la triste réalité du terrain et la pauvreté endémique.
« Le gouvernement a fait des efforts ces dernières années et notre objectif reste le même, celui de sortir de l’humanitaire pour amorcer le développement bien que les défis sont encore là » a indiqué madame Georgine Ouabi-Gondje, chargée de mission en matière d’action humanitaire représentante du gouvernement.
La situation humanitaire en Centrafrique reste préoccupante du fait des réfugiés soudanais et demandeurs d’asile tchadiens qui sont sur le territoire d’une part mais aussi les attaques armées qui poussent les civils à fuir leur village d’autre part.
Alors que le financement devient de plus en plus rare, le représentant des ONGs nationales Jean Paul Balembi est optimiste et indique à EFE que « la vision ultime de notre engagement demeure fermement orientée vers des solutions durables et la pérennité de nos interventions ».
Plusieurs organisations internationales ont fermé la porte faute de financement alors que 36% de la population est vulnérable et se trouve de plus en plus dans le besoin d’assistance humanitaire.