Il n’y aura pas de tirs de 21 coups de canon qui marquent le début du nouvel an 2025 pour les Banguissois. Bangui, la capitale de la République Centrafricaine, et dans d’autres cités du pays, le niveau de sécurité demeure extrêmement volatile. Aussi dans cet environnement de sécurité fragile et instable, le ministère de la Défense Nationale, par le biais du Chef d’Etat-major des Armées, a décidé de suspendre les tirs de 21 coups de canon programmés pour se produire entre le 31 décembre 2024 et le 1er janvier 2025.
Le Chef d’Etat-major des Armées, le Général d’Armée, Zéphirin Mamadou, a annoncé dans son communiqué du 28 décembre 2024 que : « la salve de 21 coups de canon annonce généralement le passage de l’année en cours à une nouvelle année, ne sera pas tirée dans la nuit du 31 décembre 2024 et le 1er janvier 2025 à Bangui ».
Selon le Chef d’Etat-major, cette décision est prise d’une part, pour autoriser les Forces de Défense et Sécurité engagées dans la ville de Bangui et ses alentours d’opérer efficacement, et d’autre part, pour prévenir toute atteinte à la tranquillité des habitants de la ville. Le communiqué cible principalement « les individus vulnérables, les patients hospitalisés ou en convalescence, et d’autres groupes de populations paisibles » dans la ville de Bangui.
La même instruction interdit également « l’utilisation anarchique des armes par le personnel des Forces de Défense et Sécurité, ceux qui possédent des armes de guerre de service et les individus possédant des armes de guerre de manière illicite à Bangui.
Dans le même communiqué, il est également indiqué que cette même interdiction est également applicable à l’usage de pétards, feux d’artifices et autres produits explosifs quelconques sur la route publique, dans les quartiers ou à une zone privée.
Répressions et sanctions
Les personnes qui ne suivront pas cette instruction seront punies sévèrement, comme prévu dans les règles de discipline générale dans les armées. Les civils en tout etat de cause seront arrêtés et traduits en justice.Le ministre de la Défense, Claude Rameaux Birau, a mis en garde contre les tirs d’armes et de pétards pendant la nuit de passage au Nouvel An en République centrafricaine.
L’année dernière, des membres de la défense et de la sécurité n’ayant pas suivi les instructions ont été radiés de l’armée.