Le gouvernement centrafricain a annoncé mercredi avoir échangé avec la Banque Mondiale de la possibilité de mobilisation de fonds pour atténuer les conséquences de la guerre au Soudan sur son économie. C’est ce qu’a indiqué à Gavroche-RCA Richard Filakota, ministre du Plan et de l’économie du pays.
Pays frontalier du Soudan, la République Centrafricaine accueille plus de 28.000 réfugiés soudanais à la frontière nord. Ce flux des demandeurs d’asile intervient dans un contexte de baisse de financement humanitaire et de ralentissement économique de la Centrafrique déjà fragilisée par le conflit.
En marge de la réunion annuelle des institutions de Breton Woods, le FMI s’est alarmé des conséquences de la guerre sur les pays voisins du Soudan notamment le Soudan du Sud, le Tchad, l’Éthiopie etc. Si certains pays producteurs du pétrole en souffrent, la situation de la République Centrafricaine est d’autant plus cruciale.
Le gouvernement déjà en pourparlers avec la Banque Mondiale pour pallier le problème
« Avec la Banque mondiale nous avons abordé également la question des réfugiés parce que notre pays est en train de sortir de la situation de fragilité pour commencer à vivre des moments de stabilité et c’est dans la stabilité qu’un pays peut se consacrer pleinement à son développement. A peine commencer à goûter à la stabilité nous avons un pays voisin qui est en difficulté, c’est le Soudan. Des situations comme ça peuvent fragiliser les frontières et les communautés qui vivent cette situation. Alors nous portons à la connaissance de la Banque mondiale cette réalité de telle sorte que ça soit pris en compte dans les investissements de cette institution » a indiqué à Gavroche-RCA Richard Filakota, ministre de l’économie et du plan.
Éviter la propagation de la crise
« Pourquoi ? Parce que quand un pays est déstabilisé et si la déstabilisation arrive à la frontière cela peut avoir un impact régional et c’est toute la région qui risque d’être impacté par le phénomène et pour réduire l’effet nocif de ce phénomène, il faut prendre en charge, il va falloir prendre en charge assez rapidement les populations qui sont dans cette difficulté. Donc nous travaillons en étroite collaboration avec la Banque Mondiale pour qu’un financement soit mobilisé pour mettre à disposition de la République Centrafricaine pour faire face au flux des réfugiés qui nous arrivent du Soudan » a-t-il fait savoir à Gavroche RCA.
D’ores et déjà pour l’année 2025, la Banque mondiale a augmenté l’enveloppe d’investissement de la République Centrafricaine en lui accordant 1,250 milliards de dollars américains.