En proie à la récession économique et la coupe de l’aide budgétaire des partenaires financiers du pays, la Centrafrique doit compter sur son secteur forestier qui représente 13 pour cent des recettes d’exportation en 2020 par exemple et une importance capitale dans le produit intérieur brut (PIB). Seulement, cette performance n’offre pas tous les leviers possibles au pays de faire la transformation des grumes comme l’aurait souhaite et recommande les chefs d’Etat de la sous région d’Afrique centrale.
La Centrafrique, pays exportateur du bois est partie prenante (APV-FLEG) de l’accord de partenariat volontaire avec l’Union européenne permet de booster l’économie nationale. 8 sociétés forestières exploitent pour l’instant le bois qui apporte de devise à l’Etat.
En revanche, le pays producteur du bois manque par exemple de table banc dans les écoles pour ne citer pas que ce cas-là. Pour remédier à ce paradoxe, les se sont au niveau de faire la transformation des grumes a partir de 2023.
Mais à quelques semaines de la date fatigue le constat met en évidence que le pays ne sera pas pour tenir le pari cause d’absence des infrastructures, des personnes ressources ou encore simplement de la politique.
Ce secteur forestier est attrayant et intéresse les investisseurs, on y retrouve des concessionnaires privés mais aussi des centrafricains qui font de l’exploitation artisanale pour alimenter le marche local. Les consommateurs sont de plus en plus exigeants.
“Nous sommes pays producteur du bois, mais pour construire une maison, le prix des matériaux sont excessivement chers. Ce n’est pas normal, c’est pourquoi il est urgent pour les autorités d’aller vers cette dynamique pour faciliter la réduction du coup sur la marche. Nous pensons aussi que si les entreprises font de la transformation locale les jeunes seront absorbées et le chômage sera Réduit est, ce sera un plus pour le gouvernement” a soutenu Bertrand.
Cette situation interpelle les acteurs impliques notamment la société civile qui appelle les autorités à l’action.
“La transformation des grumes localement est une aubaine pour l’emploi des jeunes. Si les grumes sont transformées sur place, il y aura plusieurs activités connexes qui vont se développer tout autour et les jeunes auront de l’emploi. C’est pourquoi nous sensibilisons les autorités à aller vers la mise en œuvre de leurs engagements” a-t-il indiqué.
Les concessionnaires encore frileux d’aller vers la transformation
“Nous sommes tout à fait d’accord de l’idée de faire la transformation surplace, mais il existe des pesanteurs tel que le problème de carburant, l’absence des exonérations, le coup de l’opération de transformation et la révision du cahier de charge des entreprises forestières constituent pour nous une équation qu’il faut résoudre. Alors nous ne sommes pas prêts pour l’instant de faire ce saut tant que ces conditions ne sont pas réunis” a indique un cadre d’une entreprise forestière.
Avec un budget de 240 milliards pour l’exercice 2023, les défis sont importants pour le gouvernement même si ce secteur a échappé à la crise sanitaire et sécuritaire qui ébranle le tissue économique du pays.
Jean-Fernand Koena