La guerre au Soudan, amplifiée par une lutte de pouvoir entre les Forces de soutien rapide et l’armée régulière a déjà causé plus de 400 victimes en seulement dix jours visant la population civile, mettant ainsi en péril l’avenir du pays.

La guerre au Soudan, déclenchée en avril 2023, trouve ses racines dans une lutte acharnée pour le pouvoir entre diverses factions militaires et politiques. Les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamad Hamdane Daglo, alias Hemedti, intensifient leurs exactions dans l’Est de la région d’Al-Jazirah. Au cours des dix derniers jours, la violence a culminé, exacerbée par la défection d’un chef militaire local, entraînant des représailles tragiques contre la population civile.

Le 29 octobre, le village d’al-Hilaliya a connu des pertes tragiques, ajoutant à la souffrance persistante de la région. Selon des ONG locales, plus de 400 victimes ont été recensées en seulement dix jours, illustrant l’ampleur des violences perpétrées par les FSR. Ce conflit découle d’années de tensions croissantes entre les FSR et l’armée soudanaise, aggravées par la chute du régime d’Omar el-Béchir en 2019.

Alors que le Soudan tentait d’établir un gouvernement civil, les rivalités entre factions militaires ont plongé le pays dans une instabilité chronique. Initialement formées pour combattre les rébellions au Darfour, les FSR ont progressivement renforcé leur pouvoir, devenant des acteurs incontournables de la scène politique. La récente escalade des violences, marquée par des « campagnes de revanche » ciblant des civils perçus comme proches du général défectionné, témoigne de la brutalité de ces affrontements. Face à cette situation alarmante, les ONG et organisations internationales appellent à une intervention urgente pour protéger les civils, alors que les espoirs d’un Soudan pacifique s’évanouissent, laissant place à un avenir incertain.