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SOUDAN – CONFLIT : Les Forces de soutien rapide accusées de crimes contre l’humanité

Date de publication : novembre 1, 2024
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Des experts des Nations Unies dénoncent les Forces de soutien rapide (FSR) pour des violations systématiques des droits humains, notamment des actes de torture et des violences sexuelles, et appellent à la fin de l’impunité ainsi qu’à une coopération avec la Cour pénale internationale pour juger les responsables.

 

Ces infractions englobent des actes de torture, de viol, d’esclavage sexuel, ainsi que des persécutions fondées sur l’ethnicité et le genre, des crimes qui pourraient être qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

 

Dans un communiqué émis par la mission d’enquête des Nations Unies, les Forces de soutien rapide (FSR) – La force commandée sur le terrain par le général Mohamed Hamdan Dogolo, plus connu sous le nom de « Hemidti », en lutte contre l’armée régulière – sont explicitement désignées comme responsables de nombreuses violences sexuelles dans les zones sous leur contrôle. Plus particulièrement, dans le contexte du Darfour, ces violations sont souvent attribuées aux FSR et à leurs alliés, les Janjawid, une milice tristement réputée pour ses actes de violence.

 

Le rapport évoque également des cas impliquant l’armée soudanaise, notamment ses services de renseignement, bien que ces incidents soient moins fréquents. Les civils déplacés à l’intérieur du Soudan semblent se tourner vers l’armée pour trouver refuge, ce qui complique leur capacité à signaler les violations dont ils sont victimes, en raison de la peur des représailles.

 

Des informations récentes ont également mis en lumière des cas de viols touchant des hommes et des garçons, élargissant ainsi la portée des violences sexuelles dénoncées.

 

Joy Ngozi Ezeilo, membre de la mission d’enquête, a souligné l’urgence de mettre fin à l’impunité entourant ces violations. “Sans mécanismes de responsabilité, la spirale de violence et de haine risque de s’intensifier”, a-t-elle averti.

 

En réponse à cette situation alarmante, les enquêteurs plaident pour l’élargissement de l’embargo sur les armes en vigueur au Darfour à l’ensemble du territoire soudanais. Ils appellent également les autorités à coopérer avec la Cour pénale internationale afin de juger l’ancien président Omar el-Béchir et de traduire en justice ceux qui portent la responsabilité de ces atrocités.

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