Les journalistes au Cameroun font face à une augmentation des agressions et à des intimidations de la part des autorités, alors que les élections présidentielles approchent, mettant en danger la liberté d’expression dans le pays.

Au cours des dernières semaines, six journalistes ont été attaqués. Plusieurs membres du Réseau des Propriétaires de Médias du Cameroun (REPAC) ont également été victimes de violences. Emmanuel Ekouli, correspondant de Reporters Sans Frontières, a été poignardé devant chez lui, et ses affaires personnelles ont été volées.

Les autorités camerounaises sont accusées d’intimider les médias critiques. La police a fermé la station RIS FM, empêchant ainsi le personnel de travailler. Innocent Tatchou, le directeur de la station, estime que cette fermeture est liée à sa dénonciation de la corruption. De plus, le Conseil National de la Communication a suspendu la radio pour des accusations de diffamation contre un conseiller du président.

La liberté d’expression est de plus en plus menacée au Cameroun. Le Syndicat des Journalistes signale des attaques croissantes contre les reporters avant les élections. Les journalistes sont souvent ciblés pour leurs enquêtes sur la corruption et les abus de pouvoir. Human Rights Watch a également averti que l’espace de liberté d’expression se réduit. L’organisation appelle les autorités à respecter les droits des Camerounais à s’exprimer librement.