En RDC, 37 personnes ont été condamnées à mort pour leur rôle dans une tentative de renversement du président congolais Félix Tshisekedi en mai 2024.
Trente-sept personnes dont trois Américains, un Britannique, un Belge et un Canadien, ont été condamnées à mort pour leur implication dans une tentative de renversement du président Félix Tshisekedi. Cette affaire a donné lieu à un procès militaire à la suite d’une attaque survenue le 19 mai 2024, où des assaillants ont visé le palais présidentiel ainsi que la résidence de l’allié du président, Vital Kamerhe.
Le principal suspect, Christian Malanga, citoyen américain d’origine congolaise et ancien militaire, a été abattu lors de l’assaut. Les témoignages recueillis indiquent qu’il aurait dirigé les opérations, tandis qu’un autre acteur clé, le Britannique Youssouf Ezangi, a été impliqué dans le recrutement des assaillants. Sur les 51 personnes jugées, 14 ont été acquittées, prouvant ainsi leur absence de lien avec les événements.
Les peines de mort n’ont pas été exécutées en RDC depuis près de 20 ans, les condamnés étant généralement condamnés à la réclusion à perpétuité. Cependant, le gouvernement a levé ce moratoire en mars 2024, affichant sa volonté de lutter contre la corruption et de neutraliser les éléments perturbateurs au sein de l’armée.
L’armée congolaise a annoncé l’échec du coup d’État, affirmant avoir “déjoué” cette attaque et procédé à l’arrestation des suspects. Le climat politique en RDC est tendu, et les récentes élections, au cours desquelles Tshisekedi a été réélu avec environ 78 % des voix, ont été entachées d’accusations de fraude.
Malgré sa richesse en ressources naturelles, le pays est en proie à des conflits persistants et à une gouvernance souvent critiquée, aggravant les difficultés économiques pour de nombreux Congolais. Tshisekedi a tenté de stabiliser la situation en imposant un état de siège et en négociant des accords de cessez-le-feu, mais la violence continue de sévir dans certaines régions, notamment à l’est.