L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a franchi une étape cruciale dans la lutte contre le mpox en annonçant le 4 octobre l’approbation de son premier diagnostic in vitro (DIV).
Ce test, baptisé Alinity mMPXV et développé par Abbott Molecular, utilise la technologie de PCR en temps réel pour détecter l’ADN du virus dans les lésions cutanées humaines. Dans un contexte où les cas de mpox ont explosé, atteignant plus de 30 000 notifications en Afrique en 2024, l’OMS souligne que cette avancée permettra de confirmer rapidement les cas suspects, un impératif tant la maladie se propage.
L’importance de ce diagnostic réside dans sa capacité à simplifier le processus de confirmation pour les professionnels de la santé. En assurant une détection rapide de l’ADN viral dans les échantillons, le test facilite l’identification des patients nécessitant des soins immédiats, favorisant ainsi une meilleure gestion de l’épidémie. Des experts, tels que Dr. Anthony Fauci, ancien directeur des National Institutes of Health (NIH) aux États-Unis, insistent sur le rôle essentiel des tests rapides dans la lutte contre les épidémies de maladies infectieuses. Selon Fauci, « sans des tests fiables, la gestion des crises sanitaires devient presque impossible », mettant en lumière la nécessité d’un diagnostic efficace pour prévenir la propagation de la maladie.
Malgré cette avancée, l’OMS alerte sur les capacités de dépistage encore limitées en Afrique, où des retards dans la confirmation des cas persistent. En République démocratique du Congo, par exemple, seulement 37 % des cas suspects ont été testés cette année. Cette situation souligne l’urgence de renforcer les infrastructures de santé et de mobiliser les ressources nécessaires pour faire face à l’épidémie. Les autorités sanitaires, appuyées par des organisations internationales, doivent intensifier leurs efforts de surveillance épidémiologique et de sensibilisation afin de réagir efficacement à la situation. Des initiatives visant à fournir un accès élargi à des tests rapides et à des traitements novateurs seront cruciales pour prévenir la propagation du mpox et garantir la sécurité des communautés vulnérables.
