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CENTRAFRIQUE – POLITIQUE : Les marches de soutien à la candidature de Touadera s’intensifient

Date de publication : janvier 23, 2025
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A 11 mois des élections générales en République Centrafricaine, les soutiens de Faustin Archange Touadera multiplient des actions en vue de sa candidature. Au centre de l’orchestre, Héritier Doneng ministre de la promotion de le jeunesse et des sports. Toutes les occasions sont bonnes.

 

Lancée il y a deux semaines, la coalition Touadera 2025 a mobilisé les jeunes pour appeler à la candidature de Faustin Archange Touadera. « Notre objectif est de fédérer la vision du peuple autour de la candidature de Faustin Archange Touadera » a indiqué Héritier Doneng. Problème, Faustin Archange Touadera qui a remis le compteur à zéro est en fin de mandat de cinq ans renouvelable une fois. Élu en février 2016, Faustin Archange Touadera ne devrait plus se représenter. Mais depuis le 30 août 2023 et au bénéfice de la nouvelle constitution entrée en vigueur, il peut se présenter.

 

Mais les élections patinent avec l’Autorité Nationale des Élections qui éprouve beaucoup de difficulté à trouver les financements et la communauté internationale qui hésite à de tomber dans le piège. « Ceux qui appellent à cette manifestation savent bien que la situation est très délicate pour Faustin Archange Touadera.

 

Du point de vue constitutionnel il ne peut être candidat à sa succession si l’on s’en tient aux dispositions de la constitution du 30 mars 2016. Mais en voulant vaille que vaille lui offrir un mandat supplémentaire sur un plateau d’or, les constitutionnalistes de circonstance ont créé un précédent fâcheux qui rend perplexe la communauté internationale. C’est pourquoi l’ONU qui a le mandat n’a pas voulu s’impliquer à fond dans le financement de ces élections « a indiqué Francis du mouvement initiative de transformation par actions (ITA) parti politique du député Dominique Yandoka.

 

Mais en attendant les autorités administratives et politiques dans les services déconcentrés sont mobilisés dans ce sens. Sur Facebook, la marche du 18 janvier date commémorative des martyrs a choqué plus d’uns.

 

Nous sommes aujourd’hui, samedi 18 Janvier, le jour commémoratif du 46e anniversaire de la journée des Martyrs. Cette journée célébrant la tuerie des élèves et étudiants centrafricains, sortis massivement, en 1979 pour dire non à l’Empire centrafricain du dictateur sanguinaire Jean Bedel Bokassa. Voilà qu’ aujourd’hui, ce même 18 Janvier ,certaines personnes , encouragées par le ministre de la Jeunesse et certains caciques du parti du président Touadera le Mcu, ont jugé mieux d’organiser une marche de soutien au Président Touadera, renvoyant aux calendes grecques les cérémonies de dépôt de fleurs au monument des Martyrs.

 

Sur la page du ministre de la Jeunesse, aucune photo , aucune vidéo, aucun message relatif à la journée des Martyrs mais plutôt, de nombreuses photos de cette marche de soutien au Président Touadera. Ne pouvaient-ils pas décaler ou avancer leurs différentes marches à une autre date ? Pourquoi vouloir organiser, vaille que vaille,ces marches de soutien ce 18 Janvier 2025 ?

 

Une vraie nation est celle qui est reconnaissante envers ses héros et martyrs » a fait savoir Christian Aimé Ndotah. Mais d’autres ont des avis plus nuancés. « C’est vrai que la candidature de Touadera n’est pas l’idéal mais pour l’instant, il a réussi à phagocyter et à fragiliser l’opposition qui n’est pas capable d’être en phase avec la souffrance de la population, faire bouger les lignes face à l’opacité et aux cas de détournements de deniers publics. Du coup il se croit tout permis. Cette situation est l’échec des partis politiques de l’opposition et de la société civile. Donc ne disons pas que c’est Touadera car la nature a horreur du vide » a souligné Yanick Nzapagaza, membre du parti de l’unité nationale, parti membre de la majorité présidentielle.

 

A 11 mois des élections générales l’opposition et la majorité présidentielle peinent à s’accorder et la communauté internationale aussi est partagée entre la Réal Politik et la compromission.

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